CULTUREL |
Organisateur : | Association Générales des Conservateurs des Collections Publique de France - PACA (AGCCPF-PACA) |
Coordinateur : | Nadine Gomez, Christine Cordina-Baixe, Christine Breton, Mireille Jacotin et Bruno Lochon |
Dates : | 12 et 13 juin 2007 |
Internet : | http://www.ateliermuseal.net/ |
Participants : | 20 |
13 juin 2007
9h00 : Les usages du patrimoine dans l'espace euroméditerranéen
Quelle est la fonction du patrimoine dans l'écriture de l'histoire ? Pour y répondre, nous favoriserons une réflexion en privilégiant la question de ses usages sur le terrain euro-méditerranéen. Nous focaliserons notre attention sur le couple franco-algérien en nous intéressant simultanément aux projets de restauration menés depuis le XIX° siècle en France et en Algérie, ainsi qu'aux projets architecturaux réalisés au XX° siècle. Entre lien et rupture, entre concorde et conflit, la fonction patrimoniale revêt ici un enjeu fondamental.
par Nabila Oulebsir, Maître de conférences en histoire du patrimoine à l'université de Poitiers (Département d'Histoire de l'art et d'archéologie).
10h00 : Sauvetage des archives
Sur la création de la branche française d'Archivistes Sans Frontières en mars 2005 et sur le sauvetage en cours des archives des ordres rleigieux enseignants en Palestine au 19° siècle et sous le mandat britannique.
par Françoise Wattel, Archiviste au Ministère des Affaires étrangères et co-fondatrice d'Archivistes sans frontières en France
14h00 : Les usages du patrimoine préhistorique méditerranéen : l'exemple du Tassili
Le Tassili Azjer ou pays des Kel Azjer, occupe l'extrême Sud Est algérien. Par la diversité de ses paysages, des témoignages historiques qui plongent leurs racines dans les profondeurs du temps, c'est une des régions les plus riches du Nord de l'Afrique. De l'Aube de l'Humanité à nos jours, la région ne s'est jamais désemplie. Connu par ses milliers de fresques rupestres, gravées et peintes, le Tassili est aussi le siège d'un peuplement préhistorique plusieurs fois millénaire.
Néanmoins, le Tassili Azjer reste une région très fragile, très sensible à toute forme de dégradation. Pour toutes ces spécificités, et plus encore, le Tassili Azjer nous interpelle pour lui porter toute notre attention et notre intérêt pour sa sauvegarde et sa préservation, tout en lui injectant toute la modernité et le développement nécessaires à la vie d'aujourd'hui mais d'une manière forcément intelligente.
par Nadjib Ferhat, Directeur de recherche en Préhistoire (CNRPAH-Alger), Président de la commission Culture de l'association des Amis du Tassili
15h 00 : Les Kurdistanî : l'affirmation d'un patrimoine historique et religieux multiple, au service d'une citoyenneté en construction
Le Kurdistan d'Irak est une région multi-ethnique et multiconfessionnelle.
La citoyenneté "kurdistanî" est une notion nouvelle qui veut rassembler toutes les communautés religieuses et linguistiques avec la reconnaissance des histoires et du patrimoine de chacun, ce qui passe par un partenariat nécessaire avec l'Etat, et un dialogue plus ou moins facile entre le gouvernement et les chefs religieux ou tribaux, notamment pour les festivals, fêtes religieuses et statut des langues.
par Sandrine Alexie, Bibliothécaire de l'Institut kurde de Paris, Présidente de l'Observatoire Franco-Kurde.
Conférence : “Peiresc en temps de conflits” par Jean Dhombres
Au contraire de votre groupe audacieux, Nicolas-Claude Fabri de Peiresc n’a jamais pris le risque de monter jusqu’au village montagnard dont il tirait son titre de noblesse depuis 1604, ainsi qu’une partie non négligeable de ses revenus. Ceux-ci furent complétés quatre ans plus tard grâce à sa fonction de conseiller au Parlement d’Aix-en-Provence, qui requérait un titre nobiliaire mais aussi un titre universitaire de juriste précisément acquis par Peiresc à Aix, à l’âge déjà respectable de 28 ans. Il préférait en effet recevoir chez lui, à Aix, ou à Belgentier qui était sa résidence “à la campagne”. Les syndics du village venaient alors lui apporter les redevances des habitants, et bien d’autres personnes de tous autres lieux lui fournissaient des renseignements les plus divers, l’enrichissant de trouvailles et de découvertes Comme un trépied antique trouvé à Fréjus et dont il fit une longue et savante explication. Avec autant de minutie, mais toujours depuis son cabinet aixois, il dirigeait les recherches à entreprendre autour du village aujourd’hui nommé Peyresq dans les Hautes Alpes de Provence. Ces recherches pouvaient porter sur le réseau hydrographique, ou sur la présence énigmatique de restes fossiles marins en cette haute altitude. A réfléchir sur les données ainsi recueillies, à multiplier les curiosités qu’il faisait représenter par des artistes, Peiresc se révéla l’un des premiers à promouvoir une science nouvelle, mais il vaudrait mieux dire qu’il se lança dans la proto-géologie(1). Il est le premier à faire graver par un peintre professionnel des cartes de la Lune, et en se référant à ces gravures, à commanditer en diverses parties de la Méditerranée des mesures précises lors d’éclipses. Cela permettait, les mesures une fois collectées à Aix, de considérablement préciser les longitudes terrestres des villes où les mesures avaient été réalisées. Mais à continuer sur le registre d’un savoir de science condensant le monde connu en un cabinet d’études, aussi passionnant soit-il pour l’histoire des sciences en ce premier XVIIe siècle, ou pour l’histoire de ceux que l’on n’appelle pas encore des archéologues, et surtout pour les historiens pour lesquels Peiresc sut compiler et organiser des archives, on risque de donner l’impression que Peiresc vivait la vie sans conflits notables d’un lettré savant. C’est en effet ce que l’on retient en général de la façon dont Pierre Gassendi avait décrit son ami dans la Vita Pereiskii, pour l’édification de la “république des lettres”. L’ouvrage parut en 1641, à peine quatre années après la mort du “héros”, et fut plusieurs fois réédité. Or ce soir, dans le refuge si chaleureux de la fondation Nicolas-Claude Fabri de Peiresc, le jeu n’est pas celui de la tranquillité du héros intemporel. Puisqu’il s’agit de parler frontalement des conflits et des paradoxes qu’ils impliquent pour ceux dont la mission paraît bien autre, en représentant dans un musée l’art et jusqu’au monument, comme Peiresc le fit à titre privé avec ses collections. On ne doit pas échapper, du moins si l’on veut éviter l’irénisme ou le dogmatisme, à la mémoire des mouvements violents de l’histoire. Mon sujet est d’évoquer Peiresc comme savant présent à son temps et à ses conflits.
Ils ne manquent certainement pas, si l’on survole l’histoire politique, que ce soit celle de la France, voire de la Provence, ou plus généralement celle de l’Europe. Peiresc n’est pas absent de tous ces conflits. Ainsi, il n’avait pas vingt ans lorsque le roi Henri IV signait l’édit de Nantes. C’était une leçon de morale civile donnée par le monarque en faveur de la paix civile, à défaut d’une entente raisonnable des religieux, et devenait un ordre de tolérance positive donné aux divers pouvoirs juridiques en France. En particulier, le Parlement de Provence avait été divisé entre ligueurs, restés à Aix et royalistes (c’est-à-dire fidèles à l’ordre de succession du trône), obligés de s’éloigner jusqu’à Manosque. A cette branche fidèle du Parlement appartenait l’oncle de Peiresc, celui dont il obtiendrait la charge de conseiller et dont il suivra la ligne politique. Un peu plus de dix ans plus tard, Henri IV était assassiné, et commençait un étrange ballet à Paris, manifesté par la personne de Concini, qui sera assassiné en avril 1617 sur ordre du tout jeune Louis XIII. Il enlevait ainsi le pouvoir à sa mère la régente. Dès lors s’engageait comme dans un jeu, une série d’escarmouches, de conflits et de guerres civiles, ponctuée de réconciliations spectaculaires. Il est possible de les dire baroques, au sens propre de l’histoire de l’art, comme nous allons le voir tout de suite. La journée des dupes, scène éminemment théâtrale, verra Marie de Médicis comme on quitte une scène, se séparer de son fils, de son ancien protégé Richelieu passé au roi, puis sortir de France pour n’y jamais plus revenir. De ces évènements, Peiresc n’est pas un témoin inactif.
Et l’une de ses multiples présences à l’actualité mouvementée le caractérise assez bien. Lors d’une réconciliation entre Louis XIII et sa mère, il avait été décidé de commander à Rubens, peintre de la cour à Bruxelles de l’archiduchesse des Pays-Bas méridionaux, de larges tableaux à la gloire de Marie de Médicis. Mais ordre était donné de relire d’une façon continue l’histoire des événements tumultueux depuis le temps de la régence, peu de jours avant l’assassinat de Henri IV, et le retour du pouvoir complet au fils dudit roi. Tout devait partir et aboutir à l’ordre royal, désormais protégé par celui qui exerçait comme premier ministre même s’il n’avait pas le titre, le tout nouveau cardinal de Richelieu, ancien protégé de Marie de Médicis. Il est à nouveau entré en 1624 au conseil du Roi, mais désormais à son service exclusif. Nous connaissons suffisamment Les Trois Mousquetaires, dont l’action est censée se passer en 1624 précisément, et le mobile des ferrets de la reine, pour ne pas avoir oublié combien chaque détail de la présentation figurée demandée à Rubens, et aussi bien la mise en fresque générale faisant histoire, nécessitait d’astuce, de diplomatie comme de démonstration de force, et même de contradictions exhibées. Voilà bien ce qui peut constituer l’essence de l’art baroque de la Contre-Réforme, dont Rubens était devenu le maître incontesté. Peiresc fut alors chargé de négocier les thèmes à retenir définitivement avec Rubens, mais aussi bien les conditions financières réclamées par le peintre devenu particulièrement coûteux, puisque célèbre. Nous savons par des lettres échangées avec Peiresc qu’un tableau intitulé Les Félicités de la régence, requit de longues explications sur les symboles adoptés. Il faut alors préciser, et les conflits seront encore plus explicites, que la Cour de Bruxelles choisissait aussi Rubens comme ambassadeur extraordinaire à Madrid : la guerre entre la France et l’Espagne paraissait imminente, et Rubens adoptait le parti espagnol. La guerre avait plus tôt repris dans les Flandres, suite presque naturelle de l’offensive des Habsbourg en vue d’une reconquête catholique en Bohème, et plus généralement en Allemagne. A l’occasion de l’inauguration des tableaux dans la grande galerie du palais du Luxembourg, tableaux aujourd’hui au Louvre, et lors d’une somptueuse fête donnée par le cardinal, le duc de Buckingham, favori du tout jeune roi d’Angleterre, mais aussi premier ministre, courtisa de près la reine Anne d’Autriche, plutôt délaissée par son époux. Un enfant de Louis XIII et Anne d’Autriche - celui qui se fera connaître sous le nom de Louis XIV- , ne viendra au monde qu’en 1638, un an après la mort de Peiresc. Le détail est d’importance, car pendant tout le temps de la seconde partie de la vie de Peiresc à Aix, compte tenu de la santé fragile de Louis XIII (il avait une maladie chronique depuis 1622), le frère du roi, Gaston d’Orléans, pouvait paraître comme l’héritier du trône. Ce prince multipliait des intrigues avec la Lorraine et l’Espagne, impliquant jusqu’à la reine elle-même. La guerre franco-espagnole, voulue par Richelieu dès son arrivée au pouvoir, ne manqua pas d’avoir lieu en 1635, mais après un traité avec les Pays-Bas calvinistes.
Il ne faut pas s’étonner de la position de Peiresc comme négociateur avec Rubens. Elle s’explique parce qu’il était devenu un “poulain” de Guillaume du Vair, président au Parlement de Provence. Lorsque ce dernier avait été choisi comme garde des sceaux, il avait entraîné Peiresc, qui avait déjà voyagé en Italie, aux Pays-Bas et en Angleterre, multipliant les relations solides qu’il maintiendra toute sa vie. A Paris, Peiresc s’était aussi fait l’ami des érudits. Son patron politique, mais aussi moral, fut renversé, puis rétabli. Cependant, après la mort de du Vair, Peiresc décidait d’abandonner le jeu direct sur l’échiquier politique parisien, et regagnait Aix où nous l’avons installé dès le début du présent récit (2). C’est alors que Richelieu lui demandait naturellement de poursuivre les relations avec Rubens. Peiresc ne recevait-il pas chez lui un jeune cardinal, neveu du nouveau pape Urbain VIII, qui inaugurait une ambassade extraordinaire en France, et voulait saisir le climat politique et religieux français ?
L’ordre du jour, notamment, était le développement de collèges jésuites. En particulier à Aix, où l’ordre religieux raflait la faculté des arts de l’ancienne université pour développer un établissement vite prisé par la noblesse et la bonne bourgeoisie de la ville. Une nouvelle éducation de Contre-Réforme se développait en France, dont Peiresc avait pu goûter la qualité lors de son séjour d’une année au collège jésuite en Avignon. Dans ces collèges de type nouveau, se manifestait assez contradictoirement à la fois une réaction intellectuelle de retour dogmatique à Aristote et une ouverture vers les sciences, notamment les mathématiques et l’astronomie. La contradiction, et même le conflit, ne se manifestèrent qu’après un évènement qui n’a jamais paru anodin : la publication par Galilée en 1610 de ses observations à la lunette astronomique. Peiresc les refait aussitôt, et il observe ainsi les satellites de Jupiter ou les phases de Vénus, suggérant que “l’hypothèse” de Copernic d’une Terre mobile autour du Soleil pouvait être une réalité. Peiresc découvre la nébuleuse d’Orion, et le nom qu’il choisit pour sa découverte montre qu’il voit dans le ciel des phénomènes qui sont analogues à ceux de la Terre ; il contredit ainsi le dogme aristotélicien de séparation du monde supra-lunaire et du monde terrestre. Peiresc fait ainsi une expérience intellectuelle majeure. Enseigner publiquement la théorie de Copernic est bientôt interdit à Rome en 1616, sous un bien faible prétexte de respect scripturaire. Est en cause une révolution dans l’ordre de la pensée, la possibilité que ce qui paraît absurde, comme le mouvement de la Terre, parce que nous ne le sentons pas, soit cependant physiquement vrai, et non seulement mathématiquement possible. Galilée multiplie les raisonnements, ceux qui fondent la mécanique moderne, qui ridiculisent les tenants de l’immobilité de la Terre. Les jésuites, dans leurs collèges, adoptent une position baroque: un peu de Copernic avec la révolution autour du Soleil pour les planètes inférieures, mais du géocentrisme pour les autres, et le Soleil tournant autour de notre planète. C’est une position baroque, analogue toute proportion gardée à celle des tableaux de Rubens, qui sont à la gloire très surveillée de Marie de Médicis, alors que le véritable soleil est le roi
L’on sait le procès que devra subir Galilée en 1632 pour avoir enfreint le décret de 1616 et peut-être moins le fait que Peiresc intervint directement cette fois auprès du pape. Non seulement il demande à sa manière toute en douceur diplomatique et persuasive les plus grands adoucissements dans la détention de Galilée, mais en plus il fustige la position géocentrique adoptée par Rome. Il n’essaie pas de jouer au philosophe, ou à l’universitaire qu’il n‘est effectivement pas, ni même à l’astronome pratiquant qu’il est devenu depuis l’installation d’un observatoire sur le toit de sa maison aixoise. C’est l’observateur engagé de l’actualité, celui qui a perçu un changement des mentalités, qui agit comme un politique. Il exprime que la condamnation de l’héliocentrisme est une erreur que l’histoire ne pourra jamais oublier : elle abolit en outre le mouvement de Contre-Réforme dont Urbain VIII avait fait le sens même de son long pontificat depuis 1623. Peiresc ne pensa pas rendre publique cette lettre, mais elle n’en manifeste pas moins un changement considérable chez l’homme. Il n’est pas sûr qu’il aurait ainsi maintenu à cette date la position qu’il avait adoptée dans un procès de sorcellerie fait en 1611 à un curé que nous jugerions plutôt coureur (3). Devient peut-être significative d’un progressif changement, la demande de Peiresc d’être dispensé au Parlement des procès pouvant entraîner une décision de peine de mort : il fait alors état de son titre d’abbé de Guîtres. Lors de sa défense de Galilée, l’abbé qu’il est toujours ne fait jouer à aucun moment un argument théologique qui est le prétexte de la condamnation de Galilée.
Dans une instance antérieure, celle de la prise de la Rochelle en 1628, Peiresc à Aix ne fut pas consulté. Non qu’il ait été oublié à Paris, mais parce qu’on le savait trop proche de Rome et des principes de la Contre-Réforme. Richelieu réussissait en effet à faire du siège de La Rochelle l’exemple d’une politique impitoyable, juste du point de vue du monarque issu de Henri IV, mais il faut rappeler que Rome avait d’abord condamné l’édit de tolérance. En effet, le siège affamait à mort les Rochelais, et ils étaient ainsi condamnés non pour leur religion mais pour avoir sollicité l’aide extérieure des Anglais, placés sous le commandement du duc de Buckingham. Lors de la reddition, le temple protestant était maintenu et l’église catholique de la ville était réouverte au culte. Rome, et Peiresc s’en inquiète aussi en tant que membre d’un Parlement catholique, aurait souhaité la disparition du culte protestant. La leçon de “tolérance” royale figure dans la fameuse planche du Siège de La Rochelle par Jacques Callot, un bel exemple de précision technique du dessin français. Présenter cette planche en ne pensant qu’au déroulement du siège rendu vivant par la force des dessins de Callot, notamment sur tous les artifices de la fameuse digue, et oublier la lecture politique, ne peut être la position d’un conservateur devant offrir aujourd’hui au public la dite gravure. Comment penser alors que Gassendi aurait commis l’erreur de présenter un Peiresc seulement occupé à enrichir ses collections ? On a trop vite lu Gassendi : s’il met remarquablement en évidence la douce patience de Peiresc, il n‘en critique pas moins la crédulité du premier Peiresc. Il montre, du moins à tous ceux qui prennent le temps de le lire avec attention, l’évolution de son héros qui a compris la résolution de certains des conflits de son temps. On pourrait la dire positive, mais aussi véritablement humaniste. C’est donc une assez belle leçon donnée par Gassendi à tous ceux dont le métier est de donner à voir. Lorsqu’il y a une pensée bien informée dirigeant ce qui est donné à voir, et non refuge dans l’exhibition neutre, les spectateurs sont capables d’en bénéficier et même d’être reconnaissants à ceux qui ont fait appel aussi bien à leur intelligence qu’à leur sensibilité.
Professeur Jean Dhombres
(1) Telle est l’habile terminologie qu’adopte Gaston Godard pour une des nombreuses activités de type scientifique de Peiresc. L’humaniste n’a pas publié, mais énormément écrit, et n’est pas toujours bien servi par ses nombreux biographes passés : ils lui prêtent ou trop de prévision des voies du futur ou pas assez d’attention à son temps. Une tentative d’exploration nouvelle des activités de Peiresc est relatée dans les Actes d’un colloque tenu il y a trois ans à Peyresq. Sous la direction de Agnès Bresson et de moi-même, un numéro intitulé Peiresc (1604-2004) est sorti dans la revue Sciences et Techniques en Perspective, IIe série, vol. 9, n° 1, 2005. S’y trouve notamment le travail de Gaston Godard consacré à la proto-géologie de Peiresc (pp. 63-110). On trouvera aussi dans ce volume les références à la vaste littérature concernant Peiresc, qui ne saurait évidemment être reprise dans le présent, informel et court entretien.
(2) Sur son voyage de retour, Peiresc passait par Guîtres, près de Libourne, pour examiner les conditions de l’abbaye dont il avait bénéficié, sur décision royale sans doute suscitée par du Vair pour récompense de son rôle politique.
(3) C’est un autre conflit juridique qui a déjà été examiné par les historiens, celui entre une pensée rationnelle sur les faits probants, et les dénonciations pour sorcellerie. Comment un conservateur de musée aujourd’hui présenterait-il un procès de sorcellerie?
Organisateur : |
Véronique Huet et Christian Belhôte |
Coordinateur : |
Christian Belhôte |
Dates : |
31 juillet au 6 août 2007 |
Concerts : |
vendredi 3 août, en l'église de Thorame Basse |
Participants : | Christian et Bernadette Belhôte, Marianne Boulch, Evelyne Frézon, Ghislaine Gignoux, Olivier Hérault, Jean-Paul et M.-Andrée Haym, Esther Labourdette, Anne Maucuit, Christophe Sommier, Fabien Sommier, Jean-François Vincent, Cécile Vincent, Jean-Marie Rifflet, Isabelle Haym, Hélène Pougis, Marianne Lienhard, Anne Giraud, Mahéva Buffet, Marie Lyonnet, Didier Hurault, Félix Hurault, Véronique Huet, Jean-Louis Berger, André Pierucci, Benjamin Farge, Dominique Assens, Marie-Hélène Aït-Touati, Alain Aït-Touati, Paul Smith, Rachel Borne, Lydie & Fernand Percival, Anna Percival, Ariel Ternine. |
Organisateur : |
Peyresq Centre d'Art International |
Coordinateur : |
Frank Vantournhout |
Dates : |
1 au 16 août 2007 |
Participants : |
Frank Vantournhout (B), Eva et Adrien Versaen (B), Irène et Léon Levkovitch (F), Christian Nowicki (F), A. Wisniewski dit “Wisnia” (E), Claude Leonis (B), Ewa Jablonski (A), Jean-Paul Cealis et Roza (F) et Olga Plastira (GR) |
Le nœud d'Adrien
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Bouquet peyrescan par Ewa Jablonski (Vienne)
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Le coeur-grès d’Annot de “Wisnia”
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Les plasticiens
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Céalis, l’équilibriste
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