LIVRE D'OR |
Je dois vous avouer que village de Peyresq m’a subjugué. En tant qu’auteur, d’abord. Dès avant l’arrivée, lorsqu’on le découvre, petit à petit, par la route sinueuse qui y mène, il m’est apparu comme un joyau clair, propice au rêve et à l’évasion. En tant que chercheur (je suis historien du droit et des idées politiques), ensuite. Peyresq est à l’abri de toute interférence, loin de l’actualité qui, souvent, brise l’élan de la réflexion. Il offre au chercheur ce dont il a le plus besoin : le temps et le silence. En tant qu’organisateur, enfin. Les salles (celle de séminaire comme celle informatique) sont bien conçues, leur fonctionnalité contrastant avec le charme des petites maisons alentour placées sous la protection des philosophes. Quant aux promenades auxquelles invite l’environnement naturel, elles ne peuvent que faciliter la confrontation des idées et des sens, sans même parler de l’imagination. … Déjà trois jours que nous sommes rentrés de Peyresq et il reste difficile de vous exprimer à quel point le charme de cette petite utopie haut perchée a opéré. Ce qui a été le plus significatif, à mes yeux, à la différence de nombre de colloques ou de séminaires noyés dans les centres-villes affairés, a été la rapidité avec laquelle le “groupe” s’est constitué. La dynamique de leurs débats s’est mise en place dès la première journée, et, au point du soir, sur la terrasse de Léonard de Vinci, tous souriaient et échangeaient rires et valeurs dans une totale liberté de ton que je n’ai rarement vue. La magie opérait. Je crois sincèrement que nos invités et intervenants se sont sentis “privilégiés” d’être là, ensemble, loin de l’agitation du monde, pour disserter, dans un écrin de verdure et de pierre, de tout ce qui fait leur travail de chercheurs ou leur élan de créateurs. Nos modérateurs n’ont eu aucune difficulté, tant les échanges se faisaient avec respect, écoute réciproque et argumentation mesurée. Les esprits avaient d’eux-mêmes trouvé leur rythme : celui de Peyresq. Ugo Bellagamba
Chère Mady, Frédéric Faure Voeux 2008 du Professeur René Glorieux Chère Mady, Edgard Gunzig Dear Mady, Ted Jacobson Chère Mady, Edgard Gunzig |
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Pendant ces deux jours passés à Peyresq, nous n’avons entendu parler que de “black hole”, les fameux trous noirs, car tous les participants, cosmologues théoriciens, d’une façon ou d’une autre travaillent sur ces objets… En effet ceux-ci constituent l’objet physique clé où les différents domaines de la science peuvent se rencontrer, comme par exemple la relativité générale et la mécanique quantique que pour l’instant on ne sait toujours pas unifier en une théorie unique. Pour prendre une image, on pourrait dire que les trous noirs jouent, vis-à-vis de ces deux piliers de la physique moderne, le rôle qu’avait joué dans les années 1913, l’atome de Bohr (modèle planétaire des électrons se déplaçant autour du noyau) pour la mécanique, l’électromagnétisme et la théorie des quanta naissante… Un trou noir résulte de l’effondrement final d’une étoile massive et la gravitation à sa surface est tellement importante qu’aucune particule ne peut s’en échapper y compris les “particules” de lumière, c’est pour cela qu’il apparaît noir à tout observateur extérieur. C’est, dans le principe, un objet “très simple” puisque 3 grandeurs physiques suffisent à le caractériser entièrement : sa masse, sa charge et sa vitesse de rotation (plus exactement son moment cinétique) (c’est le théorème de calvitie, que John Wheeler a résumé ironiquement par l’expression : “un trou noir n’a pas de cheveux”) Quand un objet quelconque de notre Univers tombe dans un trou noir, il y a perte d’entropie ; or l’entropie de l’Univers (qui est un système isolé) ne peut que croître : le second principe de la thermodynamique semble être mis en défaut… C’est pour préserver ce dernier qu’en 1972 Jacob Bekenstein énonce que la surface d’un trou noir (plus exactement la surface de son « horizon des événements ») est une mesure de son entropie et que celle-ci ne peut que croître. C’est à l’étonnement quasi général, qu’en 1975, Stephen Hawking propose que les trous noirs rayonnent. En effet, le vide quantique n’est pas vide … En permanence des particules virtuelles (trop rapides) sont créées puis annihilées par paires (particule/anti-particule) à cause de la deuxième relation d’incertitude de Heisenberg. Si une paire est créée proche de l’horizon du trou noir et que l’une d’entre elles est capturée par ce dernier, alors l’autre peut s’éloigner et devient ainsi une particule réelle pour un observateur extérieur. Tout se passe donc comme si le trou noir “rayonnait” ; on l’appelle maintenant le rayonnement de Hawking. Les calculs montrent que le spectre de ce rayonnement est un spectre thermique (rayonnement de « corps noir » qui est un corps idéal de la physique classique). On peut donc définir une température du trou noir. Celle-ci est d’autant plus faible que le trou noir est massif : par exemple un trou noir de 6 masses solaires a une température d’un cent millionième de degré au-dessus du zéro absolu (qui vaut nous le rappelons 273 ° Celsius). Une explication plus rigoureuse de ce rayonnement a été donnée par Hawking qui s’appuie sur une analogie avec le rayonnement de Unruh ; en effet William Unruh a montré en 1976 qu’un observateur uniformément accéléré dans le vide verrait un rayonnement de corps noir dont la température est proportionnelle à l’accélération. Ainsi apparaît, via ce rayonnement, un lien très étroit entre accélération, gravitation, thermodynamique et mécanique quantique. En fait, comme nous le disions au début, les trous noirs sont un objet d’étude où physique classique, relativité générale et mécanique quantique sont inextricablement liées et sur lesquels tous les spécialistes réunis à Peyresq continuent de travailler avec acharnement et passion, car c’est sans aucun doute une fenêtre qui permet d’avancer sur la compréhension de l’Univers. Dominique Glasson A regarder : http://agoradurevest.over-blog.com/article-6243481.html |
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Chère Madame Smets, Je reçois ce jour les Actes 2006 de Peyresq Foyer d'Humanisme et je vous en remercie infiniment. Ils sont le témoin d'une activité florissante à laquelle nous sommes fiers et heureux de pouvoir prendre part. … Avec mes remerciements renouvelés pour la confiance que vous nous accordez et la possibilité que vous nous offrez d'organiser des Ecoles d'Eté mémorables, je vous prie de croire en l'assurance de mes sentiments les meilleurs, Patrick Flandrin |
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Chère Madame, Tout d'abord je voulais vous assurer que le colloque s'était très bien déroulé. Les orateurs tout comme les participants ont tous été ravis aussi bien de l'intérêt du Colloque, que du charme du lieu, de l'accueil et de la bonne ambiance qui a règné pendant cette semaine. Quant à moi, après 10 ans de travail à la Fondation (cette année), j'ai été ravie de faire la connaissance de ce village dont j'avais tant entendu parler. Le lieu est magique, les personnes qui y travaillent compétentes et charmantes sans oublier les prouesses du cuisinier qui a régalé toute l'assemblée. J'ai pû lire pendant mon séjour un livre "l'architecture et le berger" et ce livre, bien que je connaissais déjà l'histoire de ce village, m'a passionné. Merci encore à vous qui avez si donner tant d'âme à ce village et faire tant d'heureux parmi les physiciens. Bien à vous Dominique Morénas Chère Monique Jutrin, Je me permets aussi de souligner la qualité et l’abondance de la nourriture ; une preuve de plus de la générosité de Madame Mady Smets. Maria Villela-Petit |
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