- Chap. IV -
Perspectives de développement
« Une action châtaigneraie doit
obligatoirement être poursuivie
plusieurs années pour porter ses fruits.
»
Votre Châtaigneraie. Parc des
Cévennes
La participation des résidents, locaux ou secondaires,
est une démarche forte de l'action châtaignes. Elle
est aujourd'hui indispensable comme réponse au devenir des
actions de rénovation et de valorisation de la
châtaigneraie. Pourtant, on constate dans les faits que la
participation n'est pas aussi spectaculaire le laisserait
espérer l'engouement des propriétaires pour le
projet. Néanmoins, différents aspects peuvent
favoriser le succès de cette démarche, et de fait,
avoir un entraînement positif sur le développement
des objectifs sur la châtaigneraie.
- Nous étudierons ici les perspectives de
développement de la châtaigneraie en regardant les
actions permettant de pérenniser l'action châtaignes
et les objectifs à atteindre.
-
- 1. Actions pour
pérenniser la rénovation de la
châtaigneraie
1.1 Le coup de pouce pour les travaux mais pas sans
implication personnelle
- Les méthodes de rénovation sont coûteuses
mais en même temps, elles ont des résultats
impressionnants. Les subventions accordées couvrent
jusqu'à 80% du montant des travaux. En échange, les
financeurs ont des règles et les propriétaires
doivent s'engager sur une certaine durée à
l'entretien des parcelles.
- Les 20% restants à la charge du propriétaire
sont la garantie de son implication. Ils restent une
préoccupation majeure dans l'élaboration des
programmes d'actions.
1.2 Mise en place de formations
- Après les travaux, les propriétaires devront
assurer l'entretien et l'exploitation des parcelles. Face à
un public parfois inexpérimenté et un savoir-faire
en perdition, le travail ne pourra être effectué
correctement que grâce à des formations
appropriées. Les domaines les plus sollicités par
les adhérents (19) des ASL sont les
tailles sanitaires et les techniques de greffages.
- Pour répondre à cette demande, la Chambre
d'Agriculture des Alpes de Haute-Provence est entrain de
programmer une série de journées de formation. Elles
seront financées par le biais de la Chambre d'Agriculture
ce qui nécessite la présence au minimum de quatre
agriculteurs. Ensuite, sous réserve de remplir cette
condition, elles seront accessibles à tous les
propriétaires. Une participation personnelle sera
exigée dans tous les cas.
- A travers le stage, il a aussi été clairement
exprimé le besoin d'une formation sur la
châtaigneraie fruitière par les techniciens. Ainsi,
la Chambre d'Agriculture des Alpes de Haute Provence, en
collaboration avec le Pays Verdon, Vaïre, Var, a
organisé une journée de formation où est
intervenue Béatrice Ladrange (SIME (20)),
spécialiste de la rénovation des
châtaigneraies traditionnelles en Cévennes,
rencontrée lors des déplacements programmés
pendant le stage. Quatorze personnes y ont participé (CRPF,
ONF, coopérative Provence Forêt, Pays, Chambre
d'Agriculture). La formation s'est déroulée sur une
journée complète et toutes les étapes de la
rénovation ont été abordées
(diagnostic phytosanitaire, tailles, greffes, entretiens).
1.3 Développer l'entretien par le
pastoralisme
- Le pastoralisme
- 58% des propriétaires ayant répondus à
l'enquête se disent prêts à laisser quelqu'un
s'occuper de l'entretien des parcelles. En revanche, seulement 38%
souhaitent qu'une autre personne ramasse les châtaignes. La
solution la plus probable sous la châtaigneraie est donc de
faire passer des troupeaux. La gestion est faite avec le CERPAM.
Ce dernier vérifie la valeur pastorale au sol (potentiel de
pâturage &endash; ressource herbacée, nombre de
brebis conseillé) et s'occupe plus particulièrement
des modalités de la mise en uvre du projet
(coût du projet, clôture, modes de
financements
). Un contrat de location (type convention de
pâturage) pourra être passé entre les ASL et
les éleveurs.
- Un projet, pour favoriser l'entretien pour le pastoralisme, au
travers d'un éleveur local, est à l'étude
à Le Fugeret.(21). La
faisabilité de l'action dépend principalement de
l'accord des propriétaires (30% à 40% des parcelles
concernées font déjà l'objet d'un accord). Un
travail d'animation est primordial.
Mise en place d'un agriculteur
- L'Association départementale pour l'aménagement
des structures des exploitations agricoles (ADASEA) a mené
une étude à l'échelle du Pays Verdon,
Vaïre, Var pour recenser les potentiels d'installation d'un
agriculteur. Le problème principal rencontré par les
candidats est la disponibilité de terres, donc le foncier.
Les terrains agricoles ne se cèdent pas facilement -
même les agriculteurs partant à la retraite
préfèrent souvent les garder que de les vendre ou
les louer.
- Pire, la possibilité d'acheter de terres est de plus en
plus difficile, avec des prix en constante augmentation (+ 20
à 30 % en quelques années).
- Sur la commune de Braux où il n'y a plus de troupeaux
qui puissent assurer l'entretien de la châtaigneraie, il
faudrait peut-être envisager l'installation d'un agriculteur
au travers d'un accord avec l'ASL. L'idée a
été émise lors d'un groupe de travail.
Les craintes
- Que ce soit pour l'installation d'un éleveur ou d'un
agriculteur, les propriétaires de terrains, non
agriculteurs, n'osent pas louer. Ils craignent de perdre le droit
d'utiliser leur parcelle à leur convenance, ce qui arrivait
souvent avant avec le fermage, qui donnait des droits assez
importants au loueur. Aujourd'hui, ces problèmes sont
résolus avec la convention pluriannuelle de pâturage
: au terme de la convention, le propriétaire peut
récupérer son bien, sans que l'agriculteur ne puisse
s'y opposer. Mais, la plupart des gens ont encore peur.
La professionnalisation de l'activité
- A moyen terme, il faudra penser à la
professionnalisation de l'activité par la présence
ou l'installation d'un agriculteur décidé à
valoriser la production de châtaignes.
1.4 Maintenir la mobilisation des
propriétaires
- Pour maintenir la mobilisation des propriétaires et
faire le lien entre toutes les structures, le rôle
d'animation doit être poursuivi.
- Action fédératrice, le sujet des
châtaignes doit permettre aux villages de dépasser
leurs mésententes et il faut persévérer sur
cette voie. Les adhérents doivent élaborer une
stratégie collective par la mise en place d'actions
communes pour faire face aux contraintes extérieurs et
perpétuer l'action châtaigne (ex : passage des
éleveurs, mise en place d'un atelier de transformation
commun).
- Ce projet territorial ne pourra être poursuivi sans
l'affirmation d'une structure associative forte,
fédérant le plus grand nombre.
1.5 Faire une étude plus approfondie sur les
variétés des châtaignes
- Il est significatif de constater que les propriétaires
connaissent peu voire pas les variétés de
châtaignes sur leurs vergers. Depuis longtemps, les hommes
pratiquent une sélection dans les peuplements naturels et
multiplient les greffages. D'où, une abondance de
variétés
chiffre qui ne fait qu'augmenter avec
les nouvelles variétés hybrides. Rien que dans les
Cévennes, sont recensées 130 variétés
traditionnelles.
- De nombreuses variétés risquent ou sont entrain
de disparaître, il est donc urgent de les recenser. Trois
critères sont pris en considération pour
reconnaître les variétés de châtaignes :
la forme, le calibre et le cloisonnement. Au moins deux organismes
ont témoigné leur intérêt pour cette
démarche sur le massif d'Annot : le CTIFL (en Dordogne) et
le Sime. D'autres peuvent être contactés comme
l'association française pour la conservation des
espèces végétales ou le conservatoire
ethnobotanique de Salagon (Alpes de Haute Provence).
- A cela s'ajoute l'enjeu de pouvoir déterminer
l'aptitude à la transformation des châtaignes. Des
essais doivent être menés afin de connaître les
aptitudes à l'épluchage des fruits et leur
rendement.
- Une autre question qui ressort est pourquoi la
châtaigneraie d'altitude est-elle moins sensible aux
maladies ?
2. Objectifs
économiques, sociaux et environnementaux
2.1 Transmettre un savoir-faire
- Le nouvel élan qui anime le massif permet d'envisager
la relève des générations d'exploitants. Elle
sera notamment assurée par la mise en place de formations
envers un public pas toujours porteur de cet ancien savoir-faire.
2.2 Structurer la filière : les modes de
groupement
- S'organiser, c'est se donner un mode de fonctionnement pour
que les actions se déroulent de façon plus efficace.
Il s'agit de raisonner, s'organiser et agir à plusieurs.
Sur le massif d'Annot, il n'existe pas de filière «
châtaignes ». Pour structurer la filière et
développer l'activité économique, il faudra
que tous les acteurs se regroupent et mettent en place des
structures communes.
- Les coopératives et les CUMA (coopérative
d'utilisation de matériel agricole) sont les modes
d'organisations courants des acteurs du monde agricole.
- Les sociétés coopératives agricoles ont
pour objet l'utilisation en commun pour les agriculteurs de tous
les moyens propres à faciliter ou à
développer leur activité économique, à
améliorer ou à accroître les résultats
de cette activité (extrait du code rural).
- La CUMA appartient à la famille des coopératives
et met à disposition de ses sociétaires, pour
l'usage exclusif de leurs exploitations, des services (disposition
du matériel agricole), mais aussi immeubles,
équipements, ateliers, animaux
Peuvent être
adhérents d'une CUMA toutes les personnes physiques ou
morales ayant des intérêts agricoles dans la
circonscription électorale de la coopérative. Pour
devenir adhérent, il suffit de souscrire des parts
sociales. Des règles commues seront alors à
respecter.
- Plus concrètement, dans les départements
visités, les coopératives sont principalement
utilisées pour l'écoulement des châtaignes
fraîches. Des règles strictes concernent leur
approvisionnement : les coopératives refusent en
général des sacs avec un taux supérieur
à 5% de mauvaises châtaignes (véreuses,
pourries, petites
).
- Pour l'instant, la Chambre d'Agriculture des Alpes de
Haute-Provence déconseille de monter une coopérative
ou de se joindre à la CUMA existant sur Annot. Ces options
semblent prématurées - la production de
châtaigne n'est pas encore suffisante &endash; et
demanderaient de gros investissements (un tracteur, un broyeur,
louer un conducteur (22) pour les personnes
qui ne sont pas agriculteurs
).
- S'ils le souhaitent les propriétaires peuvent faire
appel à des prestataires extérieurs (pour
l'entretien au sol, la taille, la récolte) ou essayer de
trouver des accords avec les agriculteurs équipés du
massif d'Annot qui accepteraient de se déplacer. Dans
chaque ASL, on compte un girobroyeur. Un adhérent de l'ASL
de l'AFREC possède son propre aspirateur-ébogueur
à châtaignes.
- En fait, ce volet devra être approfondi sur la base de
projets concrets émanant des propriétaires.
- L'intérêt des propriétaires permet
toutefois d'envisager le développement de la production (il
sera facile de dépasser les 20 tonnes ramassées) et
donc, du besoin d'en assurer sa diffusion et sa valorisation
à long terme, elle devrait permettre de créer des
emplois (directs, saisonniers).
-
- 2.3 Valoriser la production
- Actuellement, la production insignifiante ne permet pas
d'envisager d'entamer une procédure de labellisation pour
assurer la promotion des produits. En revanche, un partenariat
avec les restaurateurs et les traiteurs de la région
pourrait inciter la consommation de châtaignes et rendre ce
produit « plus populaire ».
- Des propriétaires sont déjà
intéressés par la mise en place d'un atelier de
transformation et le moulin des Scaffarels pousse en avant sa
réflexion.
Le moulin des Scaffarels
- Christian Marcel, propriétaire de la minoterie des
Scaffarels, produit de la farine de riz et de pois-chiche. Il est
intéressé par diversifier son activité et
propose d'équiper son moulin pour faire de la farine de
châtaignes.
- Cependant, plusieurs contraintes sont face à lui
- les débouchés
- s'équiper d'un séchoir à
châtaignes + une éplucheuse + un tamis
- quantifier l'approvisionnement
- connaître les aptitudes à
l'épluchage des châtaignes du canton
- 73% des propriétaires accepteraient de fournir une
partie de leurs châtaignes au moulin. Il n'est cependant pas
possible d'estimer quelle quantité pourra être
fournie, et ce pour plusieurs raisons :
- faible production des arbres (« si la production
revient, c'est avec plaisir que j'irai lui porter mes
châtaignes »),
- attente de précisions sur les conditions
d'approvisionnement (« oui, s'il vient les chercher
je
ne descends pas à mon âge »), le prix et le
calibre des châtaignes à fournir
- Le prix d'un petit séchoir, pouvant contenir 800 kg de
châtaignes, est de 2 500 ¤. Pour l'éplucheuse,
il existe en Cévennes de petites machines que les
producteurs auto construisent à partir de
récupérations de machines à laver pour un
coût de 200 ¤. Ces dernières permettent
d'éplucher 4 à 5 kg de châtaignes
fraîches en 10 mn.
- Christian Marcel recherche actuellement des
débouchés de vente. D'après les personnes
rencontrées lors des déplacements en
Cévennes, l'écoulement de la farine de
châtaignes ne pose pas de problème : marchés
à thème, magasin « bio »,
supermarchés locaux, patissiers
- Le projet devrait suivre son cours de façon positive.
2.4 Développer une économie touristique
d'arrière-saison
- De la mi-octobre à la mi-décembre, une
économie touristique d'arrière-saison pourra
être mise en place en liaison avec les châtaignes et
la découverte de son environnement (intérêt
paysager, découverte de la culture des
châtaignes
).
- La perspective d'une action paysagère traduit
l'inquiétude quant à l'équilibre entre
agriculture et tourisme encourageant, dans les mots de Pierre
Bourdieu (1977 : 4-5) « le paysage comme paysage,
c'est-à-dire comme décor, paysage sans paysan,
culture sans cultivateur, structure sans travail structurant,
finalité sans fin, uvre d'art ». Toutefois, le
souci d'ajuster les intérêts touristiques et les
préoccupations des producteurs débouchent sur
diverses initiatives comme la mise en place de sentiers
touristiques (déjà en place sur la commune de Braux)
ou par la multiplication des activités lors de la
fête de la châtaigne.
- Remarquons que la châtaigneraie est un endroit où
il fait bon se balader toute l'année et que chaque saison
possède sa gamme d'intérêts. Les
Cévennes ont mis en place une carte touristique « les
chemins de la châtaigne » qui a pour objet de
promouvoir le patrimoine castanéicole des Cévennes
et de fédérer les acteurs locaux. Des
activités sont proposées pour toutes les
saisons.
-
- Au-delà des freins à la mobilisation que nous
avons évoqués, les propriétaires se montrent
décidés à sauver les châtaigniers
(souci patrimonial, économique ou
environnemental).
- La châtaigneraie du massif d'Annot a l'avantage de
présenter des situations différentes :
châtaigniers sur des terrasses, vergers étendus sur
des surfaces planes, entretien par les brebis ou girobroyeur,
présence d'un agriculteur
Toutes portent les
caractères de la multifonctionnalité : production,
protection (environnement, feu), accueil du public
(intérêt paysager, patrimonial et
touristique).
- Les quelques propositions d'amélioration &endash; la
liste est non exhaustive &endash; doivent faire
réfléchir et susciter un esprit créatif. Il
est important de ne pas baisser les bras et de chercher sans cesse
à renouveler les méthodes et les outils. A cette
condition, la châtaigneraie du massif d'Annot pourra passer
de l'état de projet/action à celui de
réalité/durabilité.
- Pour perpétuer les opérations de
rénovation, deux éléments seront
particulièrement à prendre en compte : le projet du
propriétaire et assurer l'entretien des parcelles
après l'ouverture des espaces à l'abandon. Un
travail d'animation est incontournable.
-
(19) Cf Annexe 2
- (20) ULRAC/SIME : présents en
Languedoc-Roussillon ces deux organismes collaborent en vue
d'assurer le développement et la promotion de la
châtaigneraie fruitière. L'Union Languedoc Roussillon
des Associations Castanéicoles rassemble des organismes de
producteurs de châtaignes de la région. Elle promeut
le développement et la remise en valeur de la
châtaigneraie avec pour but de produire et de bien valoriser
des fruits de bonne qualité (sanitaire, gustative
)
adaptés au marché actuel. N'ayant pas de
salarié, l'union a passé une convention avec le
Syndicat Inter-Chambre Montagne Elevage. Ce dernier sert d'appui
aux activités en montagne. Les techniciens du Sime
interviennent sur différents volets dans l'action
châtaignes : remise en état des vergers
traditionnels, expérimentation sur la châtaigneraie
(variétés de greffes et plantations, maladies),
actions de diffusion et de démonstration auprès des
propriétaires. Ils travaillent ensemble depuis 20 ans.
- (21) cf Annexe 7
et chap. III &endash; 1.3
- (22) Seuls les agriculteurs ou les enfants
d'agriculteurs sont autorisés à conduire un tracteur
sans permis poids
-
- Conclusion
« Les châtaigniers sont des arbres
formidables, très beaux, majestueux,
généreux.
Si on peut faire quelque chose pour eux, il
semble que c'est important.
Ce sont eux qui nous regardent passer
»
Bûcheron cévenole, cité par
Nadine Allione (1998)
-
- Un peu plus de trois mois de réflexion sur les
possibilités de rénovation et de valorisation de la
châtaigneraie ont permis une meilleure connaissance du
contexte castanéicole du massif d'Annot et
d'acquérir des perspectives de relance. L'étude a
également révélé des insuffisances
manifestes relatives essentiellement au nouveau visage des
propriétaires de châtaigneraies (paysage sans paysan,
morcellement des parcelles, résidents secondaires).
- Ainsi, pour arriver à relever le défi lié
au développement de l'activité castanéicole,
un certain nombre de démarches doivent être
engagées. L'accent est à mettre sur des
méthodes de rénovation durables comme
l'élagage sévère, la rénovation par
greffages ou la plantation, et sur l'amélioration des
stratégies de valorisation de la châtaigneraie et la
commercialisation des produits par la structuration de la
filière.
- Ces actions ne peuvent se faire sans l'affirmation d'une
structure associative forte, cohérente à
l'échelle du territoire. Plus concrètement, les
adhérents des ASL sont invités à s'engager
d'avantage et à être plus actif dans l'action de
rénovation de la châtaigneraie : leur projet est
prioritaire dans le choix des travaux à effectuer et la
taille des parcelles à rénover. Ils ont une part
obligatoire d'autofinancement de 20%. Ils sont ainsi
associés à une démarche plus
participative.
- Dans le but de pérenniser l'action, des formations vont
être dispensées auprès des
propriétaires et une réflexion va être
portée en partenariat avec le CERPAM sur les
possibilités d'entretien par le pastoralisme sous les
châtaigneraies.
- Cette démarche s'inscrit dans une logique de
dynamisation de la filière qui s'appuie sur la
coopération des acteurs et la coordination des actions. La
mise en réseau effective des acteurs passe par l'animation
et la coordination des actions assurées par le
chargé de mission de la Charte forestière d'Annot :
il permet d'affirmer une synergie entre les propriétaires
motivés, les techniciens, les financeurs mais aussi avec
les acteurs économiques, touristiques et culturels.
- Plusieurs remarques par rapport au déroulement du stage
restent à faire. Le temps imparti sur les
départements voisins a permis de comprendre les facteurs de
succès et les limites des travaux de rénovation et
de valorisation, mais n'a pas laissé assez de temps pour
mener une réflexion plus approfondie sur la
châtaigneraie du massif d'Annot.
- L'ouverture vers l'extérieur était
incontournable pour « ne pas partir sans filet », et
ainsi se doter d'un complément d'informations avant de
commencer les travaux : l'ambition était d'assurer un
meilleur déroulement des actions châtaignes en cours
sur le massif en se donnant les moyens de réfléchir
sur les techniques de rénovation et de valorisation
déjà expérimentées.
- Cette complémentarité est apparu comme une
solution d'autant plus pertinente qu'elle a permis de constituer
un réseau. La châtaigneraie du massif d'Annot entre
dans la « grande famille » des castanéiculteurs.
Dans les faits, un nombre important de personnes ressources
peuvent être contactées en fonction des besoins :
c'est ce qui a permis, par exemple, la formation des techniciens
avec la venue de Béatrice Ladrange (Sime). La
création du réseau apparaît comme une
retombée phare du stage.
- Enfin, cette étude montre que le développement
de la châtaigneraie fruitière a un impact positif sur
la relance de la production mais aussi sur la restauration des
paysages, la conservation du patrimoine, la défense des
forêts contre les incendies et sur la biodiversité.
Répondant à un mode de gestion multifonctionnelle,
la châtaigneraie intègre complètement
l'ambition de la Charte forestière. Les résultats
des actions de rénovation et de valorisation de la
châtaigneraie doivent s'appréhender à long
terme, même si des bilans partiels pourront être
dressés au fur et à mesure de la mise en place des
actions.
- Les perspectives de développement de la
châtaigneraie sont réelles et il faut prendre garde
à ne pas la laisser tomber dans l'oubli.
Réfléchir et maîtriser les actions de
rénovation de la châtaigneraie du massif d'Annot,
agir avec patience, impliquer et concerter les acteurs, anticiper
la valorisation de la châtaigneraie et coordonner les
actions sont les gages d'un succès possible du
développement de l'activité castanéicole de
Méailles, Le Fugeret et Braux.
-
- Photo
16. Sculpture à partir d'un châtaignier mort,
Ardèche (CF- 2004)
-
- Bibliographie
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-
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Régional de Publication de Lyon, CNRS
- MINISTERE DE L'AGRICULTURE DE LA PECHE ET DE L'ALIMENTATION,
1996, L'agriculture, la forêt et les industries
agroalimentaires, Paris, GraphAgri France
- MOLLARD A., PECQUER B. & LACROIX A., 1998, La rencontre
entre la qualité et le territoire &endash; une relecture de
la rente dans une perspective de développement territorial,
Séminaire : Ecological economics and development,
Université de Genève
- PECQUER B., 2003/2004, cours « Développement local
et territorial », DESS GDD, Grenoble
- PLAUCHU V, 2003/2004, cours « Développement rural
et environnements », DESS GDD, Grenoble
- POULAIN Jean-Pierre, 1997, « Goût du terroir et
tourisme vert à l'heure de l'Europe », Ethnologie
Française, XXVII, 1, p.18-26
- SECTION NATIONALE CHATAIGNE, 2000, Bilan de la production de
la châtaigne, Avignon, CEAFL-BRM
- TERRASSON François, 1997 (1988), La peur de la nature,
ed. Sang de la Terre, 192p.
-
- Sites
- Informations territoriales :
- http://www.cg04.fr
- http://www.ofme.org
- http://www.paca.drire.gouv.fr
(Direction Régionale de l'Industrie, de la Recherche et de
l'Environnement)
- http://www.paysdes3v.net
(Pays Verdon Vaïre Var)
- http://terroirduvar.com/terroir/chataigne/chataignehistorique.htm
(la châtaigneraie du Var)
-
- Informations châtaignes :
- http://www.chataigne-de-France.com
(fruits des terroirs et des traditions. Promotion Ardèche,
les Cévennes et le Périgord)
- http://www.cevennes.com/chataigne.htm
(informations sur la châtaigne et recettes
culinaires)
- http://chemins.chataigne.com
(nombreuses adresses, promotion touristique)
- http://www.corsica.net/corsica/fr/discov/prod/chatai.htm
(farine de châtaigne Corse)
- http://www.cuma.fr
- http://www.inforoutes-ardeche.fr
(tourisme et châtaignes en Ardèche)
- http://www.mourjou.com
(Maison de la Châtaigne à Mourjou)
- http://www.medarus.org/Ardeche/07genera/07genTex/pawmuse.html
(musée ardéchois)
- http://www.museum.agropolis.fr
(Musée de la châtaigne, écomusée des
Cévennes)
- http://www.aci-multimedia.net/gastronomie/terroir/chataigne_marrons.htm
(Tourisme gastronomie)
-
- Sites pratiques
- http://www.cuma.fr
- http://www.engref.fr
- http://ruralia.revues.org/document195.html
-
- Autre source (films)
- « La châtaigneraie Cévenole », Raymond
ACHILLE, Parc National des Cévennes, Para Monti
Production
- « Parfum de terroir : la Castagniccia », Daniel
LUCCIONI, Para Monti Production
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