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- La
châtaigneraie fruitière : carte
d'identité
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- Spécificités :
- Espèce calcifuge, le châtaignier
pousse sur des sols acides (grès,
granit
).
- Les principales espèces fruitières
sont : le châtaignier du Japon (Castanea
crenata), le châtaignier chinois (Castanea
mollissima), le châtaignier d'Amérique
(Castanea dentata) et bien sûr l'espèce
européenne Castanea sativa (Camus, 1929).
- Ë Le fruit des
châtaigniers a une ou plusieurs amandes : le
fruit non cloisonné est appelé marron,
le fruit cloisonné est dénommé
châtaigne.
- ý
particularité du châtaignier : soit, il
est exploité pour son bois, soit, il est
cultivé pour ses fruits. Un vieil adage dit :
"le châtaignier, c'est comme le cochon : tout y
est bon".
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- Historique :
- D'origine lointaine, Jean Robert Pitte (1986)
pense que la culture du châtaignier fruitier
serait venue de l'Est (Arménie) vers l'Ouest
(Turquie, la Grèce et l'Italie). La toponymie
et les écrits attestent d'un premier
développement de la châtaigneraie au
Moyen-Age. Cultivé avant tout pour ses fruits,
on nomme le châtaignier « arbre à
pain » grâce à son apport nutritif
dans les contrées difficiles d'accès. En
France, le XVIè et XVIIè siècles
seraient les périodes d'apogée des
plantations (Bourgeois, 1992). Il est devenu un des
piliers de l'économie rurale en offrant son
bois, ses fruits et ses feuilles.
- Au XIXè siècle, les cultures
nouvelles et la diversification de l'alimentation
amorcent le déclin de la châtaigneraie
qui s'accélère avec l'exode rural et les
deux guerres mondiales. A cela s'ajoute
l'épisode du développement de
l'industrie des extraits tannants. Le XXè
siècle constitue la période fatale de la
châtaigneraie où maladies - le chancre de
l'écorce (endothia) et l'encre (phytophtora) -
et abandon se conjuguent pour la dégrader. Ils
entraînent un déclin et une mutation de
la châtaigneraie. Aujourd'hui, on assiste
à la relance de cette culture.
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- Programmes de rénovation de
châtaigneraies traditionnelles :
- 1975, premiers essais de luttes contre les
maladies menés par l'INRA -Cévennes
- 1984-1985, début des travaux de
rénovation sous le pilotage CTIFL, puis de
l'Union Languedoc-Roussillon des associations
castanéicoles (ULRAC) en partenariat avec le
Syndicat Interprofessionnel montagne élevage
(SIME)
- Des programmes de rénovations sont en cours
dans les Cévennes. D'autres régions
débutent comme le Var, les Alpes de Haute
Provence ou les Alpes Maritimes.
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- Production (source, CTIFL, 1995)
:
- Les critères d'éligibilité
des fruits dans la vente sont : la taille, la couleur,
la forme, la pilosité, le cloisonnement de
l'amande et le goût.
- La production mondiale de châtaignes et
marrons est évaluée à 470 000
tonnes en 1993 :
- ÿ Chine (100
000 t.), Corée du Sud (80 000 t.), Turquie (90
000 t.), Italie (65 000 t.), Espagne (20 000 t.),
France (11 000t.)
- La production française est en baisse
continue (500 000 tonnes fin XIXè
siècle, 15 600 tonnes en 1983). La France
importe plus de châtaignes qu'elle n'en produit
(11 000 t. en frais, 5 000 t. épluchées
congelées).
- Malgré la part modeste de la production
française, les producteurs organisés
font actuellement preuve de dynamisme. Avec 5000
tonnes de châtaignes récoltées,
l'Ardèche est largement le premier
département français de production.
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